Livres en ligne de Renaud Camus
Journal Vaisseaux brûlés The Great Replacement La Destruction des Européens d’Europe Fragments d’anthologie poétique Tweets VI Tweets V Du sens Esthétique de la servitude (et de la révolte) L’Inauguration de la salle des Vents Tweets IV Deux cent vingt-sept propositions de non-candidature La Dépossession Le Mot “race” Le Mot “musique” Le Petit Remplacement Tweets III (2020-) Tweets II You Will Not Replace Us ! Tweets La Grande Déculturation L’Élégie de Budapest Décivilisation Dictionnaire des délicatesses du français contemporain De l’in-nocence Un programme pour la France (et pour l’Europe) La Seconde Carrière d’Adolf Hitler Entre vivre ensemble, il faut choisir La Dictature de la petite bourgeoisie Révoltez-vous ! Le Grand Remplacement Buena Vista Park Passage (Églogues I) La Civilisation des prénoms Discours de chambre Ørop Les Inhéritiers Lettres reçues Le Changement de peuple Journal d’un autre L’Homme remplaçable Anthologie générale Index des Églogues et des Vaisseaux brûlés
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The Great Replacement is not a very good book. Fact is, it is hardly a book at all. It is more like a haphazard collection of texts of quite heterogeneous nature and origin: lectures, public speeches, essays, interviews, articles for magazines, exchanges of letters and emails, even a children’s tale. Since they are all on the same general topic — namely the change of people and civilization —, and were intended for different audiences and readerships at different times, there are many repetitions between them. The French editions of the text, now amounting to five or six (depending on how one counts), are all distinct from one another (except for the fifth and the sixth), each one a little thicker than the one before. In order not to begin the book with simple speeches, an essay was written later and then put in first position in the volume, although it was composed two years after the original lecture. This has resulted in some logical as well as editorial disorder. It has seemed sensible here, publishing this collection in a foreign language and for a new audience, to revert to a strictly chronological order. The first text presented here, then, was the first lecture to bear that title, “The Great Replacement”: a name that it was to give to this book, and, so to speak, to the world.
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This first on-line version of The Great Replacement, as translated from the French by the author, is not yet complete under two aspects : some of the texts of the collection are still missing, but should be added before long, in a matter of days or weeks; the translation itself, besides, can certainly be improved. The early readers who would have suggestions for a better rendering of the original text into English are welcome to produce them. Needless to say, their acquisition of access for this unfinished translation (there is a certain feeling of urgency…) will be valid for all the additions and improvements to come.(librairiederenaudcamus@gmail.com).
lire en ligne The Great Replacement →
mise en ligne : mardi 1er octobre 2024, 11 h 34
longueur actuelle : environ 247 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : mardi 1er octobre 2024, 22 h 46
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Le génocide par substitution, ou Grand Remplacement, destruction des Européens d’Europe, est le crime contre l’humanité du XXIe siècle.
lire en ligne La Destruction des Européens d’Europe →
mise en ligne : vendredi 5 avril 2024, 9 h 47
longueur actuelle : environ 508 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : mercredi 18 septembre 2024, 0 h 30
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Anthologie poétique anonyme.
lire en ligne Fragments d’anthologie poétique →
mise en ligne : lundi 12 février 2024, 18 h 24
longueur actuelle : environ 31 feuillets
dernière modification du contenu : lundi 10 juin 2024, 9 h 11
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mise en ligne : mercredi 31 janvier 2024, 15 h 48
longueur actuelle : environ 282 feuillets
dernière modification du contenu : mercredi 31 janvier 2024, 16 h 11
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À première vue, et pour ainsi dire par définition, le passé a plus d’avenir que le futur.
mise en ligne : samedi 20 janvier 2024, 15 h 15
longueur actuelle : environ 345 feuillets
dernière modification du contenu : jeudi 22 février 2024, 23 h 50
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Le maître ouvrage de Renaud Camus, écrit en 2000, est réédité ici au format numérique.
Marginale en apparence, la question de savoir si la Turquie doit ou non faire partie de l’Europe en implique par contrecoup toute une série d’autres, qui elles sont tout à fait centrales, et pas seulement dans le domaine politique, mais philosophique aussi bien, voire ontologique et d’abord sémantique. Il en va en effet du sens de mots tels qu’Europe, européen, France, français, anglais, italien et autres adjectifs de nationalité, par exemple. Mais de proche en proche il en va bientôt du sens de tous les mots, et finalement du sens tout court, du sens du sens. Les termes de ce débat, vingt-cinq siècles après, ramènent nécessairement à l’inépuisable dialogue entre Cratyle et Hermogène, chez Platon. Globalement on peut dire qu’Hermogène a raison, de plus en plus raison, et que Cratyle a tort, de plus en plus grand tort. L’ennui est que Cratyle n’a pas tout à fait tort, d’une part ; et que son tort, qui pis est, se révèle souvent plus séduisant, plus riche, plus littéraire que la raison d’Hermogène (et peut-être plus protecteur de la personne) — de sorte qu’on n’échappe guère à la tension maintenue, entre les positions de l’un et de l’autre ; ni n’arrive-t-on seulement à le souhaiter vraiment. Indéfiniment vibrante, la corde tendue par leur échange définit un grand arc où n’a pas de mal à se loger une discussion détaillée, point par point, ligne à ligne, de ce qui fut en son temps l’“affaire Renaud Camus”.
mise en ligne : vendredi 8 décembre 2023, 14 h 18
longueur actuelle : environ 1390 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : samedi 20 janvier 2024, 19 h 21
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Ce livre a pour origine une conférence prononcée à Paris le 3 décembre 2022 à l’invitation du Cercle Polemia sur le sujet proposé “Faire face à la laideur”. On en a un peu développé les thèmes.
lire en ligne Esthétique de la servitude (et de la révolte) →
mise en ligne : dimanche 11 décembre 2022, 19 h 35
longueur actuelle : environ 56 feuillets
dernière modification du contenu : lundi 13 mars 2023, 19 h 07
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Un voyageur arrive dans un château perdu. Quelques heures plus tard, il y fait une chute de sept mètres. La veille, dans le même édifice délabré, un artiste a installé une salle tout entière agencée autour d’une vaste composition de lui, la Carte des Vents. Victime d’une insolation, un chien tombe en catalepsie. Une sorte de régisseur, ou d’homme à tout faire, entretient avec le maître des lieux des relations bizarres, teintées de sado-masochisme. De l’autre bout de la terre arrive la nouvelle d’une mort. Dans la bibliothèque se réunit un atelier d’écriture, au bénéfice présumé d’une douzaine d’hommes et de femmes de tous âges et de toutes origines, en mal d’insertion ou de réinsertion sociales. Puis, comme on est à la Saint-Jean d’été, tout le monde se rend pour un dîner de pique-nique à la butte Sans-Nom, d’où l’on aperçoit tout le pays. Cependant on ne peut faire l’éloge d’un certain défunt, lors de son enterrement, parce que toute louange, ce jour-là, doit être réservée à D.
Chacun des événements qui se nouent en un site unique sur une période très courte – quelques jours à peine – traîne après lui une cohorte de résonances, d’associations d’idées, de souvenirs, d’incertitudes, de répliques en miroir et de complications éparpillés sur une trentaine d’années, en des lieux aussi divers que la Bosnie-Herzégovine, l’île de Naxos, Tolède, Paris, Rome, le temple de la Sibylle à Tivoli, le cimetière de Bagneux ou le fin fond du Brésil.
Douze lignes de récit. Onze styles. 12 fois 11, puis 11 fois 12 : 264 paragraphes. Chacun n’a qu’une seule phrase, de quelques mots ou de plusieurs pages. Dans chacune des deux parties, chaque combinaison d’un récit et d’un style ne se présente qu’une fois. Table des matières, avec titres.
lire en ligne L’Inauguration de la salle des Vents →
mise en ligne : mardi 18 octobre 2022, 1 h 17
longueur actuelle : environ 416 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : mardi 15 août 2023, 0 h 43
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mise en ligne : lundi 28 mars 2022, 11 h 36
longueur actuelle : environ 244 feuillets
dernière modification du contenu : samedi 23 avril 2022, 23 h 03
type de crédit de lecture nécessaire : “livre”
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On trouvera ici deux cent vingt-sept propositions de non-campagne pour une non-candidature à l’élection présidentielle de 2022. D’une candidature véritable il n’était évidemment pas question pour moi: je n’ai ni la notoriété, ni l’argent, ni les réseaux ni bien sûr les parrainages qui la rendraient envisageable. Une grande liberté m’en échoit. Un non-candidat n’a de concessions à faire à personne, pas même à ses éventuels partisans. Il est également dispensé d’avoir à acheter des voix par des promesses trompeuses s’il ne les tient pas, ruineuses s’il les tient. Étant sincère, le programme qu’on va lire ne saurait faire élire personne. Aucun électeur réel ne saurait adhérer à la totalité de ces propositions. En ce sens, et bien qu’elles soient tout à fait sérieuses dans l’esprit de celui qui les avance, ce sont des non-propositions. Elles constituent donc, hélas, un non-programme. Leur forme reprend pour rire l’anaphore fameuse de François Hollande et elles gardent, de leur première vie de tweets quotidiens et nocturnes, le respect de la contrainte des deux cent quatre-vingts signes au plus.
lire en ligne Deux cent vingt-sept propositions de non-candidature →
mise en ligne : mercredi 23 mars 2022, 10 h 24
longueur actuelle : environ 39 feuillets
dernière modification du contenu : mercredi 23 mars 2022, 11 h 22
type de crédit de lecture nécessaire : “opuscule”
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Lorsqu’à l’été de 1882 mourut Dieu, dans une page de Nietzsche, Il fut remplacé par la Science comme instance suprême de la vérité. La nouvelle religion est aussi menacée d’impostures que la précédente, et pourrait bien durer moins, mais elle règne comme aucune avant elle. Elle remplace le regard, l’expérience sensible, le réel tel que l’ont éprouvé, aimé et subi les peuples durant des millénaires, et jusqu’au chagrin. Elle se substitue à tout, elle a réponse à tout, elle se charge de tout. C’est pour l’homme la dépossession suprême. Ses yeux, ses mots, son aptitude à tirer la moindre conclusion de ce qu’il observe ou subit, rien ne lui est plus de rien. Toute pertinence lui est ravie.
Taylor comprend cela tout de suite et proclame le remplacement de l’homme par le Système, au nom du Management scientifique de ce qui sera bientôt le parc humain. Inspiré par les Abattoirs de Chicago Ford ajoute à la doctrine la chaîne de montage et ouvre la voie à l’industrialisation totale de l’espèce, aux applaudissements rivaux du communisme et du nazisme. Vertueuse synthèse des grands totalitarismes modernes, le remplacisme global, du producteur devenu consommateur de la Terre, fait gratuitement un produit. Pour garantir son interchangeabilité, il procède à sa liquéfaction avant liquidation. Il n’y faut que sa dépossession : de la race (c’est fait), du sexe (c’est en cours), de la conscience (l’école, la culture et la drogue y pourvoient), de son pays (le Grand Remplacement l’assure).
lire en ligne La Dépossession →
mise en ligne : mardi 4 janvier 2022, 16 h 08
longueur actuelle : environ 1059 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : mercredi 5 avril 2023, 18 h 34
type de crédit de lecture nécessaire : “fort volume”
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Le mot “race”, sans parler de la chose (qu’elle existe ou pas), a été chargé tout soudain, vers le dernier quart du XXe siècle, de tous les péchés de la terre. Il n’en fallait pas moins pour permettre une des plus considérables commotions de l’histoire de l’humanité, le Grand Remplacement, qui allait jeter sur les routes et les mers des dizaines de millions d’hommes et de femmes, transformer le visage de plusieurs grandes nations et changer de fond en comble une ou deux civilisations.
mise en ligne : jeudi 10 décembre 2020, 21 h 41
longueur actuelle : environ 41 feuillets
dernière modification du contenu : dimanche 10 avril 2022, 11 h 01
type de crédit de lecture nécessaire : “essai ou livre bref”
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C’est au fond un bel hommage, un peu funèbre, à la place centrale de la musique dans la civilisation occidentale que le mot musique se soit trouvé à l’épicentre du changement de langue (à l’intérieur du français), du changement de sens, du changement de classe, du changement de race, du changement de culture, du changement de tout : du Petit et du Grand Remplacement, en somme — du remplacisme global.
lire en ligne Le Mot “musique” →
mise en ligne : jeudi 10 décembre 2020, 21 h 41
longueur actuelle : environ 34 feuillets
dernière modification du contenu : jeudi 10 décembre 2020, 21 h 41
type de crédit de lecture nécessaire : “essai ou livre bref”
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Pour le dire un peu brutalement, et pour la rime, le Petit Remplacement c’est le changement de classe, le Grand Remplacement c’est le changement de race.
Plus précisément, le Petit Remplacement c’est le changement de classe de référence culturelle (grosso modo, passage de la bourgeoisie à la petite bourgeoisie), le Grand Remplacement c’est la substitution ethnique (passage des indigènes aux allogènes).
Le Petit Remplacement c’est le changement de culture. Le Grand Remplacement c’est le changement de civilisation.
Le Petit Remplacement c’est le changement d’histoire. Le Grand Remplacement c’est le changement de peuple.
Le Petit Remplacement c’est le changement de sens. Le Grand Remplacement c’est le changement de sang.
Le Grand Remplacement n’est rendu possible que par le Petit. Toutefois il l’accélère à son tour. L’interaction est réciproque. L’un et l’autre peuvent d’ailleurs se combiner à merveille — dans la musique, en particulier ou la danse (la Fête de la Musique à l’Élysée, par exemple, en 2018, c’était à la perfection les deux remplacements en un seul).
On a réuni dans ce recueil six essais parus séparément depuis le début du siècle : La Dictature de la petite bourgeoisie (Privat, 2005 ; Chez l’auteur, 2016) ; La Grande Déculturation (Fayard, 2008 ; Chez l’auteur, 2018) ; Décivilisation (Fayard, 2011 ; Chez l’auteur, 2018) ; Les Inhéritiers (Chez l’auteur, 2012 ; nouvelle édition, 2018) ; la Civilisation des prénoms (Chez l’auteur, 2014 ; nouvelle édition, 2018) ; et Le mot “musique” (Chez l’auteur, 2018).
lire en ligne Le Petit Remplacement →
mise en ligne : dimanche 6 décembre 2020, 12 h 29
longueur actuelle : environ 810 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : dimanche 6 décembre 2020, 12 h 29
type de crédit de lecture nécessaire : “livre”
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La langue politique aujourd’hui est tellement d’un autre temps que si l’on parle de colonisation et de décolonisation les gens croient qu’on parle de l’Afrique…
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lire en ligne Tweets III (2020-) →
mise en ligne : vendredi 3 avril 2020, 15 h 37
longueur actuelle : environ 570 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : mardi 5 janvier 2021, 14 h 06
type de crédit de lecture nécessaire : “livre”
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mise en ligne : mardi 14 janvier 2020, 23 h 49
longueur actuelle : environ 703 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : jeudi 2 avril 2020, 23 h 05
type de crédit de lecture nécessaire : “livre”
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Written directly in english, You Will Not Replace Us ! is an attempt at summing up in a short book, for the english-speaking and international public, such works as Le Grand Remplacement (The Great Replacement), Le Petit Remplacement (The Little Replacement), Du sens (On Meaning), La Seconde Carrière d’Adolf Hitler (Adolf Hitler’s Second Career), etc. It is an introduction to the reflection of Renaud Camus, the French writer and dissident who has popularized such concepts as great replacement, nocence or davocracy. About these notions and others, the book in his last pages offers a short glossary.
Renaud Camus is president of the National Council of European Resistance (Conseil National de la Résistance Européenne).
lire en ligne You Will Not Replace Us ! →
mise en ligne : jeudi 4 octobre 2018, 15 h 38
longueur actuelle : environ 121 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : lundi 9 décembre 2019, 15 h 08
type de crédit de lecture nécessaire : “essai ou livre bref”
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Le tweet, comme le haïku, relève de la littérature à contrainte — il en allait plus encore de la sorte au temps où le nombre de signes était limité à cent quarante, mais c’est toujours vrai aujourd’hui.
D’autre part, et justement pour cette raison, et du fait de son isolement sémantique, il se présente toujours un peu comme une citation : sa brièveté fait fonction de guillemets. Certes il s’agit (presque) toujours de citations de soi-même, pour l’auteur, mais d’un soi-même très instable, flottant, fluide, différent à chaque occurrence (ou presque) : dogmatique ou fantaisiste, théorique ou dilettante, ironique ou sérieux, redondant ou pince-sans-rire. Le lecteur, par la force des choses, est invité à la même gymnastique : s’amuser, s’indigner, s’instruire, s’étrangler, comprendre, ne pas comprendre, etc.
Ce volume reprend d’abord les tweets des années 2013 à 2015, jadis en partie rassemblés dans Entre vivre ensemble, il faut choisir. Considérablement augmenté, il poursuit la sélection jusqu’à la date de sa publication.
mise en ligne : vendredi 17 août 2018, 12 h 10
longueur actuelle : environ 804 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : lundi 7 décembre 2020, 0 h 14
type de crédit de lecture nécessaire : “essai ou livre bref”
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[2008] Amis du Désastre et Niveau-montistes sont formels : la culture s’est répandue dans toutes les couches de la population. Ce livre soutient le contraire.
Si la culture s’est répandue, selon lui, c’est comme le lait de Perrette : plus la culture est diffusée, moins il y en a pour chacun, et moins elle a de consistance. Lorsque les trois-quarts d’une génération accèdent au baccalauréat, le niveau de connaissance et de maturité qu’implique ce diplôme est à peu près celui qu’atteignaient au même âge les trois-quarts d’une autre génération, quand personne ne songeait à nommer cela baccalauréat, à peine certificat d’études. L’université fait à présent le travail des lycées, les lycées celui des écoles primaires, les classes maternelles celui que les parents ne font plus, ayant eux-mêmes été élevés par l’école de masse, qui a formé la plupart des nouveaux enseignants. Arte, France Culture, France Musique se consacrent aux tâches jadis dévolues aux chaînes généralistes, celles-ci imitent les postes et stations de divertissement. Tout a baissé d’un cran. C’est la grande déculturation. Et si les journaux n’ont plus de lecteurs, c’est en grande partie parce que leur public potentiel ne sait plus lire, même des phrases de plus en plus simples et de plus en plus fautives, avec de moins en moins de mots.
Le paradoxe est que l’objectif quantitatif, qui est au cœur de l’ambition démocratique en sa transposition culturelle, fait partout le lit de l’argent, par le biais de la publicité, des taux d’audience et des lois du marché. C’est ainsi que le Louvre devient une marque, etc.
lire en ligne La Grande Déculturation →
mise en ligne : dimanche 17 juin 2018, 0 h 23
longueur actuelle : environ 116 feuillets
dernière modification du contenu : lundi 18 juin 2018, 0 h 58
type de crédit de lecture nécessaire : “essai ou livre bref”
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Quelques semaines à peine après la chute du Rideau de Fer, un écrivain français d’âge moyen et de succès moyen est envoyé “officiellement”, par les autorités culturelles de son pays, voir ce qu’il en est de la Hongrie à peine libérée du joug soviétique. En France les homosexuels meurent beaucoup, à cette époque, de ce que l’une des victimes appelle “une maladie de langueur”. Chagrins sentimentaux par là-dessus, peut-être (on n’en saura rien), le voyageur n’est pas très joyeux. Voilà qui ne tombe pas mal, la Hongrie non plus, à ce moment de son histoire. Entre ces deux mélancolies, le pacte d’une solide incompréhension, la langue : quel repos pour un témoin, ne rien comprendre…
lire en ligne L’Élégie de Budapest →
mise en ligne : samedi 28 avril 2018, 10 h 45
longueur actuelle : environ 36 feuillets
dernière modification du contenu : samedi 28 avril 2018, 14 h 00
type de crédit de lecture nécessaire : “opuscule”
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[2011] Décivilisation est le livre frère de La Grande Déculturation. Ce volume-ci commence par reprendre le précédent sous des angles nouveaux, ne serait-ce que pour ceux qui ne l’auraient pas lu, avant de le prolonger, mais vers l’amont, si l’on peut dire, d’aller en deçà, de s’interroger sur des problèmes qui sont antérieurs et, si l’on veut, plus fondamentaux encore que ceux qui étaient abordés dans le premier de ces deux essais.
Si La Grande Déculturation se penchait sur les problèmes relatifs à l’école, Décivilisation fait porter l’attention sur un amont de l’école , sur l’éternelle distinction entre instruction et éducation, sur les obstacles à la transmission — des connaissances, mais aussi des aptitudes à la vie en société — tels qu’ils se manifestent dans les nouveaux rapports entre les générations, à l’intérieur des familles, au sein d’une société où l’exigence d’égalité, s’étant imposée entre les sexes, prétend triompher aussi entre les âges, à présent, entre les niveaux d’expérience, entre ce qui surgit, inédit, et ce qui est consacré par le temps (et du coup ne l’est plus).
Y a-t-il des limites à l’égalité, y a-t-il des champs où la démocratie soit hors-champ, et, si oui, lesquels : la famille, la culture, l’art, l’art de vivre ? et, si non, quelle société nous est promise ?
Renaud Camus est écrivain. Son œuvre compte, en plus d’un Journal tenu régulièrement depuis 1987, des chroniques, églogues, élégies, miscellanées, écrits sur l’art, écrits politiques, romans, “topographies”, albums photographiques, etc. Il est président du Conseil National de la Résistance Européenne.
lire en ligne Décivilisation →
mise en ligne : dimanche 22 avril 2018, 0 h 05
longueur actuelle : environ 189 feuillets
dernière modification du contenu : dimanche 22 avril 2018, 0 h 25
type de crédit de lecture nécessaire : “essai ou livre bref”
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Ce Dictionnaire des délicatesses du français contemporain fait suite au Répertoire du même titre, paru aux éditions P.O.L en 2000 puis, en édition de poche, au Seuil, dans la collection “Le goût des mots”, en 2009. Il le reprend, corrige et augmente considérablement, jusqu’à en tripler la matière et le nombre d’entrées.
Le texte de quatrième de couverture du Répertoire était celui-ci, qui reste pertinent :
« Par délicatesses on doit entendre, bien entendu, subtilités, et de préférence agréables : finesses, élégances, raffinements. Mais on ne peut pas ne pas entendre aussi, et peut-être surtout, délicates questions, points sensibles, occasions de débats, peut-être même de disputes. En ce sens, c’est l’auteur d’un tel livre qui risque fort, le publiant, de se mettre en délicatesse avec ses contemporains.…»
lire en ligne Dictionnaire des délicatesses du français contemporain →
mise en ligne : mercredi 8 mars 2017, 21 h 52
longueur actuelle : environ 963 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : samedi 31 août 2024, 0 h 13
type de crédit de lecture nécessaire : “fort volume”
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Ce livre n’est pas (encore) disponible sur papier.
Un premier recueil de ce titre, ou presque, est paru en 2011 aux éditions David Reinharc. Cette nouvelle version a été considérablement remaniée et mise à jour. Nombre des communiqués et autres textes cités sont différents, et, bien sûr, plus récents. Ils sont ici classés par ordre chronologique, alors que la première édition, Répertoire de l’in-nocence, se pliait, elle, à un ordre alphabétiques des thèmes. Une approche ou une recherche par sujets, ou par personnes, sont bien sûr toujours possibles, grâce à l’index.
Les deux préfaces précisent le “concept” d’in-nocence. Le programme du parti de ce nom a été regroupé et isolé en début de volume. Il est suivi par les quatre-vingts points du projet personnel, mais largement inspiré par lui, du fondateur et président de ce parti, Renaud Camus, candidat à la présidence de la République en 2017.
lire en ligne De l’in-nocence →
mise en ligne : jeudi 23 février 2017, 21 h 32
longueur actuelle : environ 840 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : dimanche 26 février 2017, 21 h 57
type de crédit de lecture nécessaire : “livre”
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On a regroupé ici les quelque quatre-vingts propositions qui constituent, en vrac, le projet personnel du candidat Renaud Camus pour l’élection présidentielle de 2017 ; et, à leur suite, le programme du parti de l’In-nocence, dont l’écrivain est le fondateur et président : ce programme, qui a peu changé depuis la fondation du parti en 2002, constitue naturellement la principale source du projet, avec les livres politiques ou “théoriques” de Renaud Camus, Le Grand Remplacement, Du sens, La Grande Déculturation, Décivilisation, La Dictature de la petite bourgeoisie, Les Inhéritiers, La Seconde Carrière d’Adolf Hitler, La Civilisation des prénoms, etc.
Paraît en même temps, pour les personnes qui souhaiteraient se renseigner plus avant, le gros volume De l’in-nocence, nouvelle mouture, profondément remaniée et mise à jour, du Répertoire de l’In-nocence, publiée en 2011 par les soins des édition David Reinharc. On y trouve, outre les textes ici rassemblés, une abondante sélection des communiqués du parti de l’In-nocence, des éditoriaux de Renaud Camus et des extraits des échanges du forum du parti.
lire en ligne Un programme pour la France (et pour l’Europe) →
mise en ligne : vendredi 3 février 2017, 14 h 37
longueur actuelle : environ 93 feuillets
dernière modification du contenu : jeudi 26 avril 2018, 0 h 30
type de crédit de lecture nécessaire : “opuscule”
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Ce livre est déjà paru en 2007, par les soins des éditions Xenia, à Vevey, sous le titre, emprunté à Alain Finkielkraut, Le Communisme du XXIe siècle. Il s’agissait bien sûr de l’antiracisme. Je ne parlerais plus d’antiracisme aujourd’hui, mais plus volontiers de remplacisme, qui me semble un concept plus riche, mieux descriptif, plus large et surtout beaucoup plus “actuel”. Mais ce n’est pas la seule raison pour laquelle j’ai choisi de rendre éponyme cette fois, dans ce recueil, plutôt que le deuxième texte, le premier, “La Deuxième Carrière d’Adolf Hitler” (devenu, par optimisme, Seconde Carrière, car on espère que le protagoniste va s’arrêter là).
La Seconde Carrière d’Adolf Hitler c’est sa carrière inversée, sa carrière de fantôme, de butoir de toutes les phrases : elle est moins criminelle que la première, mais de plus vastes conséquences encore. Hitler mort façonne à l’envers l’Europe plus que vivant il ne la façonna jamais à l’endroit. Tout ce qu’il a touché est devenu intouchable, nommé innommable. Or il y avait là beaucoup de ce qui est indispensable à la survie des nations, des peuples, des civilisations et même des races — un mot que la modernité post-hitlérienne, par une symétrie désastreuse, s’obstine à entendre dans le même sens idiot et génocidaire que lui.
Les troisième et quatrième pièces au dossier s’intitulent “Que va-t-il se passer ?” (réponse à une revue belge, qui ne l’a pas publiée) et “Pire que le mal” (à propos de la croissance démographique et du Front national de Jean-Marie Le Pen) — on a mis un point d’honneur, bien sûr, à n’y rien changer.
lire en ligne La Seconde Carrière d’Adolf Hitler →
mise en ligne : vendredi 5 août 2016, 12 h 14
longueur actuelle : environ 77 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : lundi 22 août 2016, 0 h 08
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Ce petit livre est une anthologie des “tweets” envoyés par Renaud Camus depuis 2013. On a respecté ici la contrainte des cent quarante signes, bien entendu, avec les quelques étrangetés qu’elle implique. Tout juste s’est-on autorisé parfois l’italique, pour la commodité du lecteur. À quelques exceptions près, donc, les tweets ici recueillis sont exactement tels qu’ils ont été mis en ligne. Pour ceux qui étaient le plus étroitement liés à une actualité qui s’éloigne, on a ajouté quelques notes.
lire en ligne Entre vivre ensemble, il faut choisir →
mise en ligne : dimanche 13 mars 2016, 23 h 07
longueur actuelle : environ 174 feuillets
dernière modification du contenu : jeudi 16 août 2018, 19 h 53
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Ce livre est paru pour la première fois aux éditions Privat en 2005. Sous ombre d’un dialogue entre Renaud Camus et Marc du Saune il soutient cette thèse : que, dans le même temps — un court XXe siècle — où l’Union soviétique échouait à réaliser son projet officiel de dictature du prolétariat, l’Occident, lui, et notamment la France, réussissait parfaitement à instaurer, sans autre grande secousse qu’une révolution pour rire, 1968, la dictature bien plus rigoureuse et bien plus totalitaire de la petite bourgeoisie. Cette classe métisse et vouée au métissage eut pour idée de génie d’inclure de force au lieu d’exclure comme l’avaient fait toutes les autres classes dominantes avant elles. Tous les échelons des anciennes hiérarchies sociales sont venus se fondre en cette nouvelle classe unique, qui ne se conçoit pas d’extérieur et n’en a pas. Il ne lui restait plus qu’à laisser se reconstituer à l’intérieur d’elle les anciennes inégalités, sur un mode plus violent encore, mais purement économique. Ennemie jurée de la transmission et de l’héritage, qui sont précisément ce qui lui faisait défaut, la petite bourgeoisie dictatoriale inaugurait, sitôt à la tête des affaires, une sorte de présent perpétuel, hébété. Ainsi se montrait-t-elle à la hauteur de la prévision de Giorgio Agamben, pour qui elle « est vraisemblablement la forme sous laquelle l’humanité s’avance vers sa propre destruction. »
lire en ligne La Dictature de la petite bourgeoisie →
mise en ligne : samedi 30 janvier 2016, 0 h 33
longueur actuelle : environ 193 feuillets
dernière modification du contenu : jeudi 4 août 2016, 9 h 34
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Le Grand Remplacement n’est pas une notion, ce n’est pas un concept, ce n’est pas une théorie mais la simple constatation de ce qui survient. Le livre de ce titre, en ces éditions successives, a posé ce constat, aujourd’hui admis presque de toute part, y compris par ceux-là qui reconnaissent le fait même s’ils renâclent au nom. C’est à la chose elle-même, le changement de peuple et de civilisation, la colonisation de la France et de l’Europe, l’islamisation du continent, que pour ma part je ne me résigne pas. Ce livre est un appel au regroupement des individus et des mouvements, pour la constitution d’une force de refus. Il y a des moments dans la vie des peuples, comme dans celle des hommes, où c’est un grand NON qui est le plus affirmatif.
lire en ligne Révoltez-vous ! →
mise en ligne : lundi 10 août 2015, 18 h 10
longueur actuelle : environ 29 feuillets
dernière modification du contenu : mardi 8 août 2017, 23 h 00
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« Pouvez-vous développer le concept de Grand Remplacement ?
— Oh, c’est très simple : il y a un peuple et presque d’un seul coup, en une génération, il y a à sa place un ou plusieurs autres peuples. C’est la mise en application dans la réalité de ce qui chez Brecht paraissait une boutade, changer de peuple. Le Grand Remplacement, le changement de peuple, que rend seul possible la Grande Déculturation, est le phénomène le plus considérable de l’histoire de France depuis des siècles, et probablement depuis toujours. »
(Renaud Camus, entretien pour Le Nouvel Observateur)
Ce livre constitue la cinquième édition, très augmentée, du Grand Remplacement, volume originellement paru aux éditions David Reinharc en 2011.
lire en ligne Le Grand Remplacement →
mise en ligne : vendredi 16 novembre 2012, 11 h 46
longueur actuelle : environ 504 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : vendredi 16 août 2024, 18 h 20
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Buena Vista Park est un jardin de San Francisco, au sommet d’une colline, d’où l’on jouit, effectivement, entre les arbres, d’une vue splendide sur la ville, sur la baie, le Golden Gate et l’océan. Un promeneur de rencontre m’a assuré y avoir vu danser Pan, une nuit, et jouer de la flûte.
De ce parc il n’est pas du tout question ici : son seul rapport avec les morceaux qui composent ce petit livre, c’est que la plupart m’ont d’abord traversé l’esprit comme j’y étais étendu au soleil, certains après-midi du printemps et de l’été 1979, et que, rentré chez moi, je les notais, un peu plus tard dans la journée, sur une table placée à l’intérieur d’une bow-window victorienne qui regardait ses hautes frondaisons.
J’avais d’abord l’intention d’intituler ce recueil Fragments de bathmologie quotidienne : mais ces mots n’ont suscité autour de moi qu’un tollé parfois hilare. Degrés était déjà pris, Niveaux trop lourdement années soixante, Strates un peu austère, Raisons des effets (en hommage à Pascal) un peu prétentieux et Sens dessus dessous, proposé par une amie, un peu trop malin me semblait-il. J’ai envisagé un moment de procéder comme pour un recueil de nouvelles, et de donner à l’ensemble le titre de l’une des parties, Le Bandeau du maréchal Ney, par exemple, ou bien Un ciel mobile et léger. Puis je me suis souvenu qu’Aulu-Gelle a nommé ses Nuits attiques en souvenir seulement du lieu et du moment de leur composition, et j’ai songé aux Après-midi ou à L’Été de San Francisco. Buena Vista Park était la prochaine étape. [1980]
lire en ligne Buena Vista Park →
mise en ligne : lundi 20 octobre 2014, 0 h 03
longueur actuelle : environ 113 feuillets
dernière modification du contenu : lundi 31 octobre 2016, 9 h 37
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Passage, le premier volume des Églogues, est paru en mars 1975 dans la collection “Textes”, aux éditions Flammarion. Le livre fut alors salué par Roland Barthes en ces termes :
« Avant d’interroger Renaud Camus, je voudrais me permettre de situer, d’un mot, son premier livre. C’est, d’une part, un texte moderne. C’est-à-dire un texte qui requiert un mode de lecture nouveau : un mode de lecture qui est décroché de ce qu’on appelait traditionnellement le vraisemblable, la narration linéaire fondée sur un mécanisme de conséquences et de temporalités ; disons de ce mode de narration que nous connaissions bien dans les romans traditionnels par cet artifice qui s’appelle le suspens. Mais, d’autre part, ce texte est un texte de plaisir. Et cela pour plusieurs raisons. Entre autres par la perfection, le soin du montage. Tout soin, toute perfection — même dans son aspect artisanal —, en ce qui concerne le texte, est une façon d’aimer le lecteur. Autre raison de plaisir, c’est la circulation de ce qu’on pourrait appeler les effets de voyage. Il s’agit vraiment d’un passage, d’un passage fréquent à travers des lieux, des noms, des sensations, de brefs souvenirs. Il y a donc dans ce livre la jouissance, véritablement, du voyage. Il y a aussi une valeur d’élégance et de discrétion qui est ce que j’appellerai une maîtrise. Et, enfin, il y a une réussite dans ce sens que, s’il n’y a pas de récit général, c’est tout simplement parce que le récit est dans chaque phrase. Chaque phrase, dans ce livre, captive. Capture. Et l’on est tiré en avant, de phrase en phrase, non pas pour savoir le secret de l’anecdote mais pour répéter ce plaisir de la phrase. La réussite, à l’échelle de notre histoire culturelle et littéraire, de ce livre, c’est qu’il est à la fois un livre expérimental, en entendant bien que ce mot ne doit pas faire peur, et (ceci, peut-être, à cause de cela) un livre vivant, aéré, sensible, très présent au monde et au lecteur : un livre heureux et cependant sans complaisance. »
lire en ligne Passage (Églogues I) →
mise en ligne : vendredi 3 avril 2015, 23 h 17
longueur actuelle : environ 286 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : lundi 7 juin 2021, 22 h 08
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Nous habitons la civilisation des prénoms. Dans des types de plus en plus nombreux de rapports sociaux, pas seulement d’ordre privé, le nom, qu’on appelait naguère de famille, s’efface au profit du seul prénom. À en croire Renaud Camus il s’agirait d’une mutation anthropologique essentielle, et d’une double régression : vers l’enfance des individus, pendant des siècles domaine réservé du prénom ; mais aussi vers l’enfance et même la pré-enfance des sociétés, en deçà des formes diverses de contrat social. Sans nom, pas de contrat possible, en effet : pas de responsabilité, car il est seul à même d’engager le sujet et de signer. À la verticalité des lignées, dont le nom est garant, se substitue l’horizontalité d’un da capo perpétuel, le prénom ne commençant jamais qu’avec celui qui le porte — manifestation d’un fantasme d’auto-engendrement continu, où l’on voit s’abîmer, au profit d’un présent absolutiste et sans horizon, le passé, l’histoire et le sentiment même du temps, la culture, les nations et les identités.
lire en ligne La Civilisation des prénoms →
mise en ligne : jeudi 12 juin 2014, 18 h 47
longueur actuelle : environ 123 feuillets
dernière modification du contenu : dimanche 9 novembre 2014, 22 h 30
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Autant le reconnaître d’emblée, les deux allocutions ici rassemblées n’ont jamais été prononcées, au moins dans la forme exacte où les voici. C’est telles qu’elles auraient dû l’être, non telles qu’elles le furent en effet, qu’on pourra les lire en ce recueil.
La première, “Discours à la XVIIe chambre”, déjà publiée sous ce titre en 2014, a pour canevas une réponse donnée par Renaud Camus, le 21 février de cette année-là, à la présidente de cette juridiction qui lui demandait s’il avait quelque chose à ajouter à l’issue de son procès. « Le prévenu a transformé le tribunal en tribune », écrivait le lendemain Jérôme Dupuis, dans L’Express : « Et l’on a alors assisté à ce spectacle stupéfiant d’un accusé faisant publiquement le procès de l’avocat qui le poursuivait ! [...] Le tribunal en est resté coi. »
La seconde est le plaidoyer du même accusé se défendant sans avocat devant la cour d’appel, le 3 février 2015, dix mois après sa condamnation en première instance pour provocation publique à la discrimination, à la haine ou à la violence. Le texte est ici reconstitué tel que la cour n’a pas voulu l’entendre en entier.
On y a joint copie des jugements subséquents, portant l’un et l’autre condamnation de l’accusé, puis refus de cassation. Le discours incriminé a été placé en annexe, in extenso.
lire en ligne Discours de chambre →
mise en ligne : vendredi 28 mars 2014, 23 h 57
longueur actuelle : environ 106 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : jeudi 16 août 2018, 10 h 54
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« Terrifiant ! » (Alain Finkielkraut)
Les tragédies dont Copenhague a été le théâtre, au début de l’année 2015, et surtout les recherches, enquêtes et bouleversements qui s’en sont suivis, ont fait remonter à la surface un conte inédit d’Hans Christian Andersen, auquel malheureusement manque la fin, soit qu’elle n’ait jamais été écrite, soit qu’elle reste à découvrir. L’auteur avait l’intention, semble-t-il, d’intituler ce conte Ørop, la première lettre étant un O barré en oblique, à la danoise, qui se prononce plus ou moins eu.
« Or, l’histoire, mes petits enfants, est une vieille dame toujours jeune, énergique et fantasque, romanesque en diable, qui s’ennuie facilement et ne rêve qu’aventures, plaies et bosses, sombres drames, coups d’éclat, de théâtre et d’État. Elle ne déteste rien tant que la dérobade et le retrait, surtout lorsqu’elle pressent qu’ils sont organisés contre elle, par défiance à son endroit, afin de se soustraire à son emprise. Ørop, donc, était bel et bien envahi. Et comment aurait-il pu en aller autrement ? Les autres nations et les autres peuples auraient jugé trop bête de ne pas profiter de leur chance et de ne conquérir point cet empire vacant, qui leur avait résisté pendant des siècles, qui souvent les avait soumis, même, et qui maintenant les invitait à le soumettre, par son absence inexplicable à lui-même. »
mise en ligne : mercredi 8 avril 2015, 11 h 41
longueur actuelle : environ 24 feuillets
dernière modification du contenu : lundi 27 avril 2015, 0 h 51
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L’origine de cet ouvrage est une conférence prononcée en anglais par l’auteur dans le Playfair Library Hall de l’université d’Édimbourg, le 13 avril 2012, au cours d’une soirée d’échanges avec l’essayiste anglais Roger Scruton. Le titre était alors “Bourdieu cul par-dessus tête” (Bourdieu upside down). Cette allocution, on l’a beaucoup augmentée depuis lors, mais on lui a laissé sa structure primitive.
Si l’objectif poursuivi est l’égalité à tout prix, et l’assurance donnée à la majorité de la population que tout est fait pour qu’elle ne soit lésée en rien, culturellement, qu’elle ne subisse aucune discrimination intellectuelle, que ses valeurs et ses goûts soient bien mis sur le même plan que ceux de la défunte “classe cultivée”, alors ii n’est d’autre moyen à suivre que de dépouiller de leur privilège les privilégiés de la culture, déshériter les héritiers, défavoriser les favorisés pour les mettre à égalité avec les défavorisés — c’est la méthode qui a été suivie.
Si en revanche l’objectif est la culture, les progrès de la civilisation, la diffusion de la connaissance et de l’amour de l’art au sein de la population dans son ensemble, en ce cas il faut mettre Bourdieu cul par-dessus tête, garder le tableau exact qu’il a dressé de la situation dans les salles de classe et faire exactement le contraire de ce qu’ont accompli ses disciples — il faut protéger par tous les moyens les héritiers comme étant le bien le plus précieux de la nation, tout faire pour renforcer et pour accroître leur héritage et veiller à ce qu’ils en fassent largement profiter autour d’eux, par capillarité : telle est la condition nécessaire pour que même les inhéritiers héritent un jour de quelque chose.
lire en ligne Les Inhéritiers →
mise en ligne : lundi 28 mai 2012, 19 h 15
longueur actuelle : environ 155 feuillets
dernière modification du contenu : vendredi 6 juillet 2018, 19 h 01
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J’ai toujours pensé qu’on pourrait faire un portrait assez précis de quelqu’un à partir des lettres, non pas envoyées par cet individu — cela aussi, toutefois c’est un autre projet — mais reçues par lui au cours des années. Voici donc cette sorte inédite, je crois, d’autoportrait, tracé par d’autres.
Les lettres sont ici disposées dans un ordre arbitraire, non chronologique. Il pourra être modifié. On s’efforcera d’en mettre en ligne une par jour — ou chaque jour, du moins, quelque fragment.
lire en ligne Lettres reçues →
mise en ligne : lundi 10 septembre 2012, 10 h 41
longueur actuelle : environ 7856 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : lundi 11 mars 2024, 12 h 00
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J’apprends que le gouvernement estime que le peuple a “trahi la confiance du régime” et “devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités”. Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? — Bertolt Brecht, “La Solution”
La plaisanterie fameuse de Brecht est devenue pour nous une réalité. « Le changement c’est maintenant », promettait François Hollande : le changement de peuple, oui, c’est maintenant, et aussi le changement de civilisation qu’il implique nécessairement. Les socialistes ont suivi les conseils de Terra Nova et escompté du nouveau peuple et de ses voix, bien naïvement, la garantie d’être au pouvoir à jamais. Mais de cette substitution démographique les gouvernements de droite sont tout aussi responsables que la gauche, de même que le patronat et les intérêts mondialistes, qui ont besoin pour leurs affaires de l’homme remplaçable, désoriginé, déculturé, désaffilié, échangeable et délocalisable à merci.
Le Grand Remplacement était un recueil de conférences. Renaud Camus reprend ici les mêmes thèmes, les unifie, les réorchestre et les enrichit, en un essai d’une seule venue.
lire en ligne Le Changement de peuple →
mise en ligne : jeudi 13 juin 2013, 23 h 56
longueur actuelle : environ 88 feuillets
dernière modification du contenu : vendredi 10 avril 2015, 23 h 58
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Les éditions Fayard, après les éditions P.O.L, ont décidé de ne pas renouveler les contrats qui les liaient à Renaud Camus. Certains de ces contrats courent encore, toutefois, et lient auteur et éditeur : ainsi celui qui porte sur le journal 2012, que les éditions Fayard publieront un jour ou ne publieront pas, selon leur volonté, mais qui, de toute façon, jusqu’à cette décision de leur part, leur appartient. Renaud Camus se propose de publier en ligne, ici même, au fur de son écriture, et cela dès le 1er janvier prochain, le journal 2013, qui, lui, ne fait l’objet d’aucun contrat. Il édite en attendant, pour ce qui reste de l’année 2012, c’est-à-dire sept mois, cet Autre journal, ou plus précisément ce Journal d’un autre — en l’occurrence d’un homme nommé Duane McArus, et qui ne lui ressemble guère : il n’a ni son âge, ni ses opinions, ni son style, ni ses goûts ; en revanche, au moment où commence cette livraison, il se trouve au même endroit.
lire en ligne Duane McArus, Journal d’un autre →
mise en ligne : samedi 2 juin 2012, 18 h 39
longueur actuelle : environ 494 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : vendredi 19 avril 2013, 23 h 51
type de crédit de lecture nécessaire : “livre”
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Les deux thèmes les plus volontiers mis en avant par Renaud Camus et par son parti de l’In-nocence sont sans doute le Grand Remplacement, d’une part — l’immigration de masse, la contre-colonisation, le changement de peuple —, et d’autre part l’effondrement des systèmes scolaires, le désastre de l’École. Dans cette conférence prononcée à Paris le 8 mars 2012 à l’invitation de l’association France-Israël, Renaud Camus montre comment ces deux thèmes sont en fait étroitement liés. L’enseignement de l’oubli, la Grande Déculturation, l’industrie de l’hébétude, sont les conditions et les instruments de la production de cet homme remplaçable, désaffilié, dépaysé, déshumanisé, délocalisable à merci, hors-sol, qu’exige le principe post-taylorien de l’interchangeabilité générale. On ne répare plus, on ne change même plus les pièces, on change et on échange la chose elle-même, l’homme.
lire en ligne L’Homme remplaçable →
mise en ligne : lundi 28 mai 2012, 19 h 15
longueur actuelle : environ 26 feuillets
dernière modification du contenu : mercredi 28 novembre 2012, 21 h 08
type de crédit de lecture nécessaire : “opuscule”
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À présent il descend, il va parmi ce peuple déditice. Et moi j’habite encore ce Jorat où le printemps est si long à venir.
Effrayé par l’énormité des bibliothèques, accablé par l’accumulation des chefs-d’œuvre, désespérant d’en venir jamais à bout, on a voulu ici, une bonne fois avant d’en finir, réunir tous les livres en un seul.
lire en ligne Anthologie générale →
mise en ligne : lundi 21 mai 2012, 18 h 11
longueur actuelle : environ 330 feuillets
dernière modification du contenu : mercredi 14 août 2024, 17 h 07
type de crédit de lecture nécessaire : “fort volume”
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Cet Index est voué à n’être jamais qu’un interminable work in progress. Il se rapporte aux Églogues (Passage, Échange, Travers, Été (Travers II), L’Amour l’Automne (Travers III), Travers Coda, Index & Divers) et aux Vaisseaux brûlés, mais aussi, virtuellement, à l’ensemble du monde nommé, qu’il soit effectivement écrit ou reste à l’être. Il peut comporter des entrées en attente, sans référence précise.
lire en ligne Index des Églogues et des Vaisseaux brûlés →
mise en ligne : lundi 11 juin 2012, 11 h 18
longueur actuelle : environ 1478 feuillets (table des matières)
dernière modification du contenu : jeudi 12 septembre 2024, 18 h 27
type de crédit de lecture nécessaire : aucun (accès libre)
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Journal Vaisseaux brûlés The Great Replacement La Destruction des Européens d’Europe Fragments d’anthologie poétique Tweets VI Tweets V Du sens Esthétique de la servitude (et de la révolte) L’Inauguration de la salle des Vents Tweets IV Deux cent vingt-sept propositions de non-candidature La Dépossession Le Mot “race” Le Mot “musique” Le Petit Remplacement Tweets III (2020-) Tweets II You Will Not Replace Us ! Tweets La Grande Déculturation L’Élégie de Budapest Décivilisation Dictionnaire des délicatesses du français contemporain De l’in-nocence Un programme pour la France (et pour l’Europe) La Seconde Carrière d’Adolf Hitler Entre vivre ensemble, il faut choisir La Dictature de la petite bourgeoisie Révoltez-vous ! Le Grand Remplacement Buena Vista Park Passage (Églogues I) La Civilisation des prénoms Discours de chambre Ørop Les Inhéritiers Lettres reçues Le Changement de peuple Journal d’un autre L’Homme remplaçable Anthologie générale Index des Églogues et des Vaisseaux brûlés
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