La Tour. Journal 2015

créée le samedi 12 décembre 2015, 12 h 33
modifiée le samedi 12 décembre 2015, 13 h 10
Plieux, vendredi 11 décembre 2015, une heure et demie du matin.
Ces élections ne sont peut-être pas tout à fait capitales, celle qui doit se dérouler dans deux ans, ou plutôt dans dix-huit mois, sera de plus de poids encore. Elles sont pourtant, à tout le moins, un test déterminant. Si le Front national, qui porte à lui tout seul, et je le regrette, les couleurs de l’antiremplacisme, n’obtenait aucune région, comme il en est question à présent malgré ses beaux succès du premier tour, nous sommes des millions dont la déception serait abyssale. Passe encore pour les régions qui n’auraient pas été gagnées, bien qu’elles eussent pu constituer d’excellentes bases de formation à l’exercice du pouvoir. Mais, surtout, l’indice serait effrayant, pour la suite et la prochaine fois. Cela signifierait qu’il n’y a pas de majorité en France, et qu’il n’y en a nulle part en France, dans aucune région (sauf dans quelques villes), pour dire non à l’horreur qui se prépare, et qui est déjà bien avancée, même : la conquête, la colonisation du continent, la substitution ethnique, le changement de civilisation, l’islamisation, la réduction de notre race à la condition servile et à la soumission — en somme l’officialisation, l’étatisation, l’inscription dans le droit, à l’échelle de l’Europe, de ce regard et de ce coup d’épaule qui cent fois ont voulu nous faire descendre du trottoir…

C’est curieux, on semble avoir en face le même sentiment d’horreur, mais inversé : leur cauchemar à eux, ce qu’ils envisagent avec épouvante, c’est l’arrivée au pouvoir du Front national. Ils n’ont pas tort de juger possible pareille occurrence : son degré de vraisemblance me semble à peu près égal à celui de la précédente. Il va sans dire que je la trouve, pour ma part, dix mille fois moins redoutable. Néanmoins elle n’a jamais été, en soi, l’objet de mon désir. Si elle est devenue l’avatar de mon espérance, c’est faute de cette autre force que j’appelle de mes vœux depuis des lustres, et que ni moi ni d’autres n’avons réussi à constituer jusqu’à présent, malgré tous nos efforts. En attendant, s’il n’y a de choix qu’entre le Front national et le Grand Remplacement — et ce semble bien être le cas —, je n’ai pas une seule seconde d’hésitation.

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