La Tour. Journal 2015

créée le jeudi 29 octobre 2015, 16 h 55
modifiée le jeudi 29 octobre 2015, 19 h 39
Plieux, mercredi 28 octobre 2015, minuit et demi.
Je me défendais comme un beau diable, jadis, et avec la plus totale sincérité, lorsque j’étais accusé de complotisme, de promotion d’une quelconque théorie du complot. Ces accusations n’ont pas grande importance, de toute façon, car elles sont le bazooka de base de n’importe quel journaliste ou homme politicien remplaciste — or ils le sont à peu près tous. Les théories du complot ont si mauvaise réputation qu’on est assuré de sortir triomphant de n’importe quel débat en en attribuant une ou deux à l’adversaire.

Je m’en sentais pour ma part fort innocent, d’autant qu’on n’en trouve pas la moindre trace dans mes écrits. J’en suis moins intact, aujourd’hui, de sorte que j’ai fini par mériter, a posteriori, le reproche qui m’était fait et que je n’encourais en rien quand il m’était fait.

Cela dit ce n’est toujours pas à un complot à proprement parler que je crois (même si je suis persuadé qu’il en existe des centaines) ; c’est plutôt à une volonté, une volonté agissante, très agissante. Le remplacisme est une formidable machine qui n’a pas besoin pour tourner d’être activée par tel ou tel ; néanmoins il me semble indéniable qu’il y a bien quelque part quelque chose de délibéré dans sa mise en œuvre.

Lorsque Manuel Valls se démène et sue sang et eau pour imposer partout, jusqu’en les bourgs et villages les plus reculés, des contingents de migrants d’une part, des bataillons de migrés d’autre part, sous prétexte de “logement social”, il poursuit bien une politique arrêtée d’étalement régulier, sans faille, de la submersion migratoire. Lui-même parle d’ailleurs de “politique de peuplement”, comme si la France, qui n’a jamais eu autant d’habitants — on ne le rappellera jamais assez… —, et même d’habitants indigènes, était un désert qu’il s’agirait de coloniser (et c’est bien de cela qu’il s’agit en effet).

Quant à Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, il vient de faire un extraordinaire discours à Paris, devant le Conseil économique et social. Il n’y est plus question du tout de malheureux réfugiés éplorés, échoués plus morts que vifs sur nos rivages, et qu’il serait de notre devoir moral de secourir par pitié ; mais d’une force de travail et de dynamisation générale (surtout démographique, suppose-t-on), pour l’Europe, qu’il est de son intérêt d’accueillir à bras ouverts. Les migrants sont les plus énergiques et entreprenants de leurs concitoyens, puisqu’ils migrent. Apparemment les épreuves du voyage et, dans la plupart des cas, de la traversée de la Méditerranée — épreuves qu’on nous avait présentées depuis des mois comme étant d’une cruauté sans nom —, ne sont à la vérité qu’une espèce de test pour sélectionner les plus vigoureux nouveaux Européens : s’ils les ont surmontées, en effet, c’est la preuve suffisante qu’ils ont une magnifique vaillance à nous offrir ; et nous serions bien bêtes de ne pas en profiter. La question de savoir s’il est bien moral, pour le coup, de ravir aux pays d’origine les meilleurs de leurs enfants ne sera pas posée.

En somme les arguments en faveur du remplacisme peuvent changer suivant les saisons, et prendre même le tour le plus inattendu. La seule chose qui compte, pour nos maîtres, qu’ils soient français ou “européens”, est que le remplacement ait bien lieu. N’est-ce pas la preuve qu’il y a en sa faveur une volonté agissante, à défaut de complot ? C’est ainsi que je suis devenu semi-complotiste a posteriori, bien après qu’on m’a accusé, à ma grande indignation, de l’être tout à fait.

Je raconterai un autre jour comment je suis devenu racialiste, ou plutôt raciste, au sens où l’était Georges Pompidou, et avant lui le général de Gaulle, et Racine, et tous les Français pendant des siècles. Et bien sûr que oui les Français sont une race, comme les avaricieux, les orgueilleux, les Italiens, les Auvergnats, les épagneuls bretons, les peintres du dimanche et les poètes.

voir l’entrée du mercredi 28 octobre 2015 dans Le Jour ni l’Heure

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