NON. Journal 2013

créée le jeudi 14 novembre 2013, 12 h 15Mercredi 13 novembre 2013, une heure du matin. Il faut dire qu’ils sont joliment exaspérants, les patriotes, les amoureux de la France éternelle, les ennemis du Grand Remplacement…

On leur propose le parti de l’In-nocence, ça ne leur va pas : trop compliqué, il paraît, et puis qu’est-ce que c’est que ce nom bizarre ? Innokoi ?

On leur propose la Confédération du NON : ah, non, un regroupement de groupuscules, ça ne fera jamais qu’un groupuscule de plus ! Et puis ceux qui existent déjà veulent garder leur autonomie, et les chefs de chacun veulent rester chefs.

Bien, bien, bien : on essaie alors d’aller tout seul à la bataille, puisque c’est comme ça, et qu’il semble impossible de (con)fédérer les énergies et d’unir les petites forces déjà existantes : oui, très bien, excellente idée, je suis complètement d’accord avec vous, M’sieur Camus. Cependant ce grand refus, en deux ou trois mois, ne réunit guère que quelques centaines d’adhérents, et qui, en plus, ne se manifestent guère : impossible de les réunir, même sur la Toile, d’ouvrir des discussions et de former avec eux des groupes et des sous-groupes locaux.

Essayons la pétition alors : on ne leur demande même pas d’adhérer à quelque chose, même pas de donner trois sous pour marquer leur engagement, ce dont ils paraissent se faire une montagne, comme si on allait leur voler leur pauvre argent : seulement de signer au bas d’un document. Et en deux ou trois jours quelques centaines d’entre eux le font en effet, c’est un début. Mais les trois quarts d’entre eux demandent encore :

« Oui, c’est bien joli, tout ça, on est à cent pour cent d’accord avec vous. Mais sinon, concrètement, qu’est-ce que vous proposez ? Vous comptez l’arrêter comment, le Grand Remplacement ? »

Eh bien je compte l’arrêter en constituant une force qui puisse accéder au pouvoir et changer les lois ; ou, à défaut, participer au pouvoir et contribuer à changer les lois, dans un sens résolument hostile à l’immigration de masse et au multiculturalisme. Mais cette force, elle ne dépend pas de moi, elle dépend de vous. Moi j’ai proposé une structure, un nom, un drapeau, un site, un point de convergence. Ils n’ont de sens et de portée que si vous vous y retrouvez. L’histoire, ce n’est pas les autres. Cessez de répéter gâteusement :

« Oui, mais on fait quoi, concrètement ? »

Utilisez le forum du NON, manifestez-vous-y, donnez-vous-y des rendez-vous, constituez des groupes locaux, des sections, des fédérations. Soyez présents, nommez-vous, montrez-vous, rencontrez-vous. Faites-vous aussi visibles que possible. Votre refus, signifiez-le dans l’espace : qu’il ne puisse pas ne pas se voir. Commandez à Belle-Fontaine (NCPC, Belle-Fontaine, 22260 Ploëzal), en payant ce que vous voulez, des autocollants NON au Changement de Peuple et de Civilisation et mettez-en partout. Tracez sur le territoire des NON soulignés, la barre de soulignement symbolisant au Changement de Peuple et de Civilisation. Laissez émerger parmi vous, dans les groupes que vous aurez formés, des personnalités qui, si vous êtes devenus assez forts, c’est-à-dire assez nombreux, pourront se présenter à toutes les élections, y compris celles qui vont avoir lieu très prochainement. Depuis mon appel de cet été nous avons déjà perdu trois mois, avec vos absurdes « oui mais qu’est-ce qu’on fait quoi, non mais concrètement, j’veux dire ? ». Nous pourrions déjà être cent mille, depuis le temps, deux cent mille, avoir des sections dans toutes les villes de France !

« Oui mais sinon çékoi votre programme ? »

Mon programme c’est de mettre un terme au Grand Remplacement — ça ne vous paraît pas une ambition suffisante ? Si nous devons et nous pouvons nous présenter à des élections, comme je l’espère, ce sera sur ce thème-là principalement, et presque exclusivement pendant les campagnes, car c’est celui qui nous tient le plus à cœur, et qui répond le plus étroitement à l’angoisse de nos compatriotes. C’est autour de lui que je propose de nous unir, en écartant tout ce qui peut nous diviser d’autre part. Il sera toujours temps, une fois que nous existerons vraiment dans le paysage politique, avec des sections, des assemblées générales, des comités, d’élaborer un programme plus charpenté et plus large, généraliste. On pourra éventuellement s’inspirer du mien, et de celui de l’In-nocence, qui a été détaillé dans un volume de six cents pages, De L’In-nocence, et qui est lisible en ligne sur le site de ce parti-là. Mais je ne prétends rien imposer. J’essaie seulement de réunir ceux qui ne veulent pas du changement de peuple.

La semaine prochaine je dois participer, à Paris, à une réunion dont je vois qu’elle est destinée à préparer la formation d’un regroupement des patriotes. C’est exactement ce que j’ai proposé il y a trois mois. C’est exactement ce que se veut être le NON. Ah, oui, peut-être, mais là on est pas au courant : il vaut mieux ne pas en parler, d’ailleurs, ça embrouillerait la situation. Mais sinon vous, M. Camus, concrètement, qu’est-ce que vous comptez faire ?

Et bien entendu il y a le Front national et ses satellites, surtout ses satellites, qui nous accusent de diviser alors que nous ne visons que les citoyens qui jamais ne se rallieront complètement à eux. Ils nous somment de préciser nos positions. Nous l’avons déjà fait des dizaines de fois. Si nous pouvons être une force indépendante, c’est à cela que nous aspirons. Si nous ne le pouvons pas (parce que nous ne l’aurons pas voulu assez fort), nous soutiendrons leurs candidats, et leur chef Marine Le Pen, comme étant les moins éloignés de nos vues (quoique bien éloignés tout de même), et les moins inconscients de l’horreur du Grand Remplacement. Je ne vois pas qu’on puisse être plus clair.

« Oui, d’accord, mais concrètement, qu’est-ce que vous proposez ? »

On dirait, Dieu me pardonne, qu’ils veulent que personne ne propose rien, pour qu’ils n’aient pas à se décider, pas à faire un geste, pas à assumer une responsabilité quelconque : juste à attendre que le désastre imminent se produise, soit bien irréversible, pour qu’on n’ait plus à s’en soucier. Il est tellement plus doux de se laisser sombrer, en déplorant la mer assassine, et qu’il ne soit possible de rien faire :

« Non mais sinon, concrètement, vous proposez quoi ? »

voir l’entrée du mercredi 13 novembre 2013 dans Le Jour ni l’Heure

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