Monsieur le Directeur,
 
 

dans votre éditorial du "Nouvel Observateur Quotidien" en date du jeudi 18 mai 2000 vous voulez bien m'offrir la possibilité de répondre dans "Le Nouvel Observateur" aux attaques dont je fais l'objet, en particulier à votre précédent éditorial du mercredi 3 mai.

C'est une possibilité dont je profiterais très volontiers, et je vous en remercie vivement.

Voulez-vous avoir l'obligeance de m'indiquer le nombre de signes dont je disposerais pour cette réponse ? Six mille vous semblerait-il un nombre acceptable ? Quel que soit celui que vous me ferez connaître, je m'y tiendrai. En revanche je vous serais reconnaissant de ne pas publier une version tronquée de mon texte. J'ai été trop gravement la victime de citations séparées de leur contexte, récemment, et de ce fait totalement dénaturées, pour ne pas préférer le silence total à l'expression partielle, nécessairement biaisée.

Vous semblez d'autre part exprimez un doute sur l'impossibilité où je suis, depuis plusieurs semaines, de m'exprimer. J'ai donc l'honneur de vous faire tenir ci-joint, en "fichiers joints", un article de moi refusé par Le Monde, un autre refusé par Libération (au motif que «la polémique ayant tendance à se calmer [le 3 mai ] il n'y avait pas lieu de la relancer»), et une lettre ouverte de M. Jean-Paul Marcheschi à M. Bertrand Poirot-Delpech, refusée par l'un et l'autre journaux.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Directeur, l'expression de ma considération de lecteur fidèle, et d'abonné de longue date à votre hebdomadaire,

Renaud Camus.